Initialement connu pour être l’emblème des « Dix Commandements », le jeune auteur-compositeur-interprète est fier de ses cinquante-huit ans et de ses cinq albums studios. Sa célèbre voix « full of vibes » nous avait tant manquée… mais il ne s’arrête pas l? . Il remonte à l’Olympia, part en tournée internationale, et en prime, sort un double-album Best-Of ! À une période de sa vie où il est mis à l’épreuve, Daniel se confie et nous parle de ce qu’il appelle « l’aventure extraordinaire ». Affecté par « la » maladie, il a passé le cap. Sa fameuse « envie d’aimer » ne l’a jamais autant poussé vers la Emouna ! Pour lui, Hachem ne l’a jamais abandonné, Il lui a juste permis un renouveau. Au cœur de la ville ensoleillée de Marseille, dans un petit restaurant casher de la rue St Suffren, un homme simplement heureux portant un t-shirt de Clint Eastwood, et une casquette à l’envers pour l’occasion, Daniel, le vrai, l’authentique, nous livre ses sentiments les plus profonds en s’adressant aux lecteurs de FREQUENCE JUIVE.
F.J. : Parlez-nous de votre dernier album « Cinquante et quelques ». Quel lien avec le titre « 40 et quelques » ? Daniel : « 50 et quelques » est en fait un clin d’œil à l’un des titres de l’album « Le cœur ouvert ». Une décennie plus tard, l’album « Cinquante et quelques » se dévoile avec un caractère particulier, subtil mélange de chansons tirées des précédents albums, avec, en plus des versions live. F.J. : Qu’est-ce qui vous a attiré à Marseille ? Est-ce chose facile pour un artiste tel que vous de passer de la capitale de la musique à la ville ensoleillée ? Daniel : « Tout est à l’origine d’une rencontre avec une marseillaise (sa femme, Sandrine, présente pendant l’interview), une opportunité de travail…qui m’a fait rester l? . Je me devais de me détacher de Paris et pour le bien.
Ici, j’ai su apprécier la sérénité, la mer et l’horizon (puis sa mère aussi !…J). Fréquence Juive : Bien entendu, on ne peut pas éviter de parler du moment pénible que vous avez du traverser. Tous vos fans de Los Angeles l’ont vécu de loin. Pouvez-vous nous en parler ? Daniel Levi: « En effet, j’ai vécu une terrible épreuve mais également une aventure extraordinaire ! Cela a été une vraie révélation, aussi bien du point de vue personnel que dans la relation avec mon public.
« Les prières ont résonné dans mes oreilles… c’est ce qui a conditionné ma nechama à revenir. »
Une endurance, la Emouna ne m’ayant jamais quitté, la foi que j’ai su garder, le talent des médecins, l’empathie de mon public, Sandrine qui a toujours été l? pour moi.
J’ai été très proche des « hautes instances ». J’ai été miraculé ! Au moment où plus rien ne marchait, tout s’est remis à fonctionner, le taux de globules blancs est remonté, les prières ont résonné dans mes oreilles… c’est ce qui a conditionné ma Nechama à revenir. À ce moment-l? , cela aurait été facile de monter mais j’ai entendu trop de prières et je ne voulais pas décevoir. On a décidé que je devais continuer ma mission. Cet été, j’ai fait l’Olympia, chaleureusement accueilli par une « standing ovation » de 5 minutes ! C'est long !! Pourquoi pas une tournée prolongée à New York, Miami et LA…avec l'aide d'Hachem ☺ CRÉDIT PHOTO : MURIEL FRANCESCHETTI &ANNE-SOPHIE GUEBEY .
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Pessah à LA
Fête de la naissance, de la Emouna, de la liberté, elle se prononce « Pessar » (« passover » en anglais qui veut dire littéralement « passer au dessus »). Mode d’emploi : mettre de côté son ego, faire le vide, devenir comme une matza, plate comme une galette, se vider de son orgueil, réapprendre, accepter d’écouter, recevoir et être libre. Chaque année, ici, à Los Angeles, nous lisons ensemble la Haggadah, ressentant la douleur de l’esclavage, goûtant des nourritures symboliques pour finalement éprouver la joie de la libération de notre peuple.
