«? Dans une interview récente de Patrick Bruel parlant de sa judéité, il dit: "On est juif à partir du moment où tu me le reproches? ». Je pense que notre identité juive ne devrait pas être une réaction face à l’antisémitisme mais plutôt, à l’image de notre peuple, une déclaration forte d’amour et d’unité. Une présentation négative du fait d'être juif neutralise les jeunes juifs plus que toute autre chose et la plus grande menace pour la survie juive est l'identité juive confuse. Aujourd'hui, dans de nombreuses écoles et familles juives, l'identité juive se construit surtout grâce à l'enseignement de la conscience de l'Holocauste et les sentiments anti-Israel, alors qu’être Juif, c’est tellement plus que cela.? »
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A Tel Aviv, il y a une vingtaine d’années, un groupe de chercheurs fit une expérience fascinante. Ils demandèrent aux passants de dessiner “un Juif”. La plupart des participants – des personnes non pratiquantes et pour certaines carrément anti-religieuses - dessinèrent un homme avec une kippah sur la tête et des peot (pattes). Cette étude est encore plus intéressante lorsque l’on réalise que malgré les stéréotypes antisémites, les juifs défient toutes les définitions conventionnelles d'un «peuple» ou d'une «nation» et peuvent être d’une race, d’une culture ou d’une expérience historique différente de leurs coreligionnaires. Malgré nos origines communes, notre peuple a vécu sur des continents différents durant ces 3000 dernières années, ce qui se voit dans nos langages et nos apparences si distinctives.
L’ appartenance à un peuple
Selon la Halaha (loi juive), un Juif est toute personne née d'une mère juive ou ayant subi une conversion au judaïsme. C’est ainsi depuis l’époque biblique et cela est également fermement établi dans le Code de la loi juive. On retrouve l’appellation “juif” dans les écritures, quand on parle de Mordechai. Dans le traité? Megillah? (12b), Rabbi Yochanan définit une personne juive comme “toute personne qui -comme Mordechai- rejette l'idolâtrie”. Le terme «Juif» est dérivé du nom du quatrième fils de Yaakov: Yehouda. A l'origine, ce nom fut appliqué uniquement à ses descendants, puis aux exilés et réfugiés qui étaient restés habiter en Israël. Les commentaires expliquent que le nom Yehouda partage la même racine que le mot hébreu hoda'ah, qui signifie reconnaissance ou soumission. Celui qui reconnaît l'existence de D.ieu et se soumet à son autorité - dans la mesure où il est prêt à sacrifier sa vie pour la sanctification de Son nom - est appelé un Yehoudi = un juif. Par conséquent, Avraham est communément appelé «le premier juif». En tant que première personne à reconnaître l'unique D.ieu, rejeter les voies idolâtres et être prêt à donner sa vie pour ces mêmes objectifs - Abraham incarna la «judéité» plusieurs siècles avant que le terme ne devienne courant."Etre juif n’est pas un style de vie"
Avoir conscience d’un rôle
Nous sommes Juifs parce que D.ieu nous a choisis pour jouer le rôle central dans la mise en œuvre de Son dessein dans la création, orienter nos vies conformément à Sa volonté et développer une société qui reflète Sa bonté et Sa perfection. La substance de cette relation? la Torah. La Torah est le mode d’emploi et le plan qui décrit le monde que désire D’ et détaille la manière dont l'Inventeur de la vie souhaite qu'elle soit vécue.Toujours Juif
Sommes-nous juifs parce que nous adhérons aux croyances et aux pratiques prescrites par la Torah ? Et si oui, un juif qui ne pratique pas, est-il considéré comme juif ? Que se passe-t-il si (h”v) une personne se convertit à une autre religion? Le Talmud nous enseigne: (Sanhédrin 44a), «même si un Juif a “transgressé”, il reste quand même Juif». Selon la loi de la Torah, la judéité d'une personne n'est pas une question de style de vie ou de perception de soi : on peut être totalement inconscient de sa judéité et être “100%” juif, et de même, on peut se sentir juif et observer tous les préceptes de la Torah mais ne pas être “halahiquement” juif. Une personne juive (de naissance ou par conversion) le restera à jamais, et rien ne pourra venir changer ce statut. Ce n'est pas l'observance des mitsvot de la Torah («commandements» divins) qui fait de nous un juif, mais l'engagement que représentent les mitsvot.La Torah est cruciale pour notre relation avec D.ieu. Grâce à la Torah, le Juif se reconnecte avec son essence et fait de son lien intrinsèque avec D’ une réalité dans la vie quotidienne. Le judaïsme enseigne des leçons essentielles pour le futur de l’humanité dont la croyance que chaque personne est créée à l'image de D.ieu, et est donc unique et précieuse. La morale juive qui nous a été transmise depuis des générations est absolue et nous avons, comme mission de créer un endroit pour D’ sur terre pour la partager avec les autres peuples et Lui créer une place près de nous. «? Allez Patriick? ! On t’le dit quand même, on t’aime? » Par Sarah Perets .