S’installer à LA et réaliser son rêve américain, est-ce toujours d’actualité ? La ville de LA fait-elle toujours rêver ? Doit-on investir ? L’expatriation a-t-elle toujours autant de succès ? Le conseil de l’avocat d’immigration, Diane HAGGIAG « experte en conseils d’implantation aux Etats-Unis ».

F.J. : « Immigrer, s’installer et gagner sa vie, est-ce toujours possible pour des étudiants ou des entrepreneurs ayant une vraie famille ? » Diane HAGGIAG : « Oui, bien sûr, mais à condition d'obtenir préalablement un visa étudiant, investisseur ou de travail. Le plus important est d'arriver aux Etats-Unis bien préparé, en prenant connaissance des conditions et conséquences de chaque type de visa, et surtout avec des papiers d'immigration en règle. La pire erreur pour un jeune étudiant ou un jeune entrepreneur est de venir aux Etats Unis en tant que touriste, de rester au del? de la durée de séjour autorisée et d'espérer que son rêve américain se réalise tout seul. » F.J. : « Entrepreneur expérimenté ou stagiaire, quel est le meilleur profil pour une installation réussi ? D. H. : « Il s'agit de profils totalement différents.

Un stagiaire sera typiquement plus jeune, fraîchement sorti des études, et viendra généralement seul pour une courte durée. Un entrepreneur expérimenté viendra généralement avec sa famille, ce qui implique un changement de vie beaucoup plus important. Le visa stagiaire est relativement "facile" a obtenir. En revanche, un entrepreneur expérimenté aura soit besoin d'être sponsorisé par une entreprise américaine, ou devra investir une lourde somme. Dans les deux cas, il justifiera une expérience solide dans son domaine d'activité. Pour conclure, le visa de stagiaire ne mène a "rien" en quelque sorte car sa durée est très limitée. S’il souhaite rester, il devra plus s’orienter vers un véritable visa de travail de longue durée ou bien se marier avec un(e) américain(e). » F.J. : « Le sponsoring, comment ça marche ?» D. H. : « Lorsqu'un travailleur français souhaite s'installer aux Etats-Unis sans investir, il devra préalablement obtenir une offre d'emploi de la part d'une société américaine dans son domaine de compétence, qui le sponsorisera pour l'obtention d'un visa applicable à son type d'activité. » F.J. : « Pour un Visa E2, Investir dans un restaurant ou une affaire qui tourne déj? , est-ce une valeur sûre ? Quel budget prévoir ? D. H. : « Rien n'est sûr en immigration, et il n'y a pas de chiffre magique. L'investissement dans une société existante et réalisant des bénéfices est bien sûr plus facile pour la constitution du dossier que d'investir en créant une nouvelle affaire.

Cependant, il faut que l'investisseur soit compétent pour la gérer; par exemple, un ingénieur en informatique qui vient pour reprendre une boulangerie, sans expérience, ni dans la restauration ni dans le commerce de détail aura du mal a faire croire aux services d'immigration qu'il est qualifié pour assurer la continuité de cette affaire. Quant au budget, les lois exigent, entre autres, que la somme investie soit proportionnelle à l'activité. Par exemple, le budget requis pour ouvrir un salon de coiffure est bien moins important que celui exigé par l'immigration pour ouvrir une usine de fabrication de panneaux solaires. » F.J. : « Qu’en est-il de l’effet « Trump » sur les visas et la loterie pour gagner la carte verte ? Sont-ils amenés à disparaître ? » D. H. : « Donald Trump vient de réitérer son souhait de supprimer la "loterie Green Card" et affirme vouloir limiter tous visas de travail, soit en resserrant les exigences, soit en réduisant les quotas. Si l'immigration a déj? commence à étudier les dossiers de manière plus sévère et rejeter des candidats autrefois qualifiés pour obtenir des visas, la plupart des mesures vont être débattues devant le Congres et leur mise en place est encore incertaine.



À noter également que les présidents changent tous les 4 ans, donc rien n'empêche d'espérer que le prochain Président sera plus souple. » F.J. : « Finalement, doit-on encore prendre des risques et quitter la France ? » D. H. : « Il s'agit d'une question plus personnelle que légale, et cela dépend avant tout vos motivations. Dans le cas ou elles sont purement économiques, alors oui, pourquoi ne pas tenter sa chance aux USA, en acceptant toutefois l'idée que cela requiert un investissement personnelle et financier conséquent sans aucune garantie de retour sur investissement. Si les motivations sont plus religieuses, alors j'aurais plutôt tendance a conseiller : Allez directement en Israël et ne passez pas par la case Amérique ! » .

Courrier des lecteurs

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Renée Firestone, Une survivante de 97 ans

Mme Firestone, ancien membre du conseil d'administration du musée, est une conférencière assidue du musée de l’Holocauste de Los Angeles. Née Renée Weinfeld en 1924 à Uzhgorod, en Tchécoslovaquie, elle est une survivante d'Auschwitz et d'une marche de la mort. Firestone et d'autres prisonniers ont été libérés par les Russes en 1945. Après la guerre, Renée est retournée à Prague où elle s'est mariée et a eu une fille. Les Firestone se sont installés aux États-Unis en 1948, et Renée est devenue une créatrice de mode prospère dont les pièces font désormais partie de la collection permanente du LACMA. Elle a reçu un prix de leadership du United States Holocaust Memorial Museum et est apparue dans plusieurs documentaires sur l'Holocauste. Fréquence Juive et Renée, en face à face virtuel, interview exclusive, c’est parti !

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SHOAH : LE TÉMOIGNAGE DE Michèle? Rodri

Son père était de Cracovie, elle est petite fille de Cohen, cadette de ses trois frères qu’elle aimait tant.? Michèle? a 7 ans et demi. Elle est pleine d’innocence, elle joue avec ses amis devant la porte de sa maison de Neuilly-sur-Seine. Soudain, un camion s’arrête devant chez elle. Elle est la seule à porter l’étoile de David. Ils la jettent dans le camion, sous les yeux terrifiés de ses parents qui ne savent pas quand ils la reverront, puis la laissent partir, direction Drancy. Aujourd’hui, à 86 ans, Michèle témoigne dans Fréquence Juive de l’horreur qu’elle a pu vivre.

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