Voici ce qu’ils nous disent de faire, les gens de 2020 : « Lavez-vous les mains, portez des masques, prenez vos distances, restez chez vous, portez-vous bien ». Jusque l? , rien de trop difficile.


On attend… peut-être retrouverons-nous notre vie d’avant, nos habitudes, notre liberté, nos amis… et puis zut ! Pour l’instant, il faut vivre ! Ne plus retenir sa respiration, ne plus attendre que le passé revienne, ne plus compter sur un retour en arrière, la vie est bien l? , elle sonne à notre porte fermée ; timidement, mais elle est toujours l? ! Les oiseaux chantent aussi fort qu'autrefois, le ciel est aussi bleu, le soleil aussi brûlant, les arbres encore plus verts, les rues encore plus propres, la neige encore plus blanche. Certes, les moments joyeux comptent, les rires sont précieux, les relations sont plus vraies, l’amour est plus pur. Plus de place aux mensonges, aux peurs, aux vices, aux mauvais penchants.

Sortir de chez soi, affronter cette nouvelle vie, s’ouvrir aux autres, courir vite, sauter loin, prendre des risques, faire partie du jeu.

On ne joue pas avec la vie, certes, mais celui dont la pensée tourne en rond dans l’anxiété est éternellement perdant. C’est sans répit, il faut vaincre, la vie nous l’apprend, on en sortira gagnant. « Pense bien, tout ira bien » nous disent les gens de 2020.

Certains disent qu’ils ne sont pas des robots, que tout ça n’est qu’un complot, qu’ils n’entendent de toute part que la même chose, que ces masques sont ridicules, qu’ils n’écouteront pas les meneurs de jeu, et que de toute façon, cela ne mène nulle part puisqu’on est toujours à l’agonie.

Fallait-il les écouter, tous ces gens de 2020 ?






D’autres disent que cette pandémie les aura finalement rendus plus humains que jamais, plus importants que lorsqu’ils étaient bien cadrés, plus forts grâce aux épreuves qu’ils affrontent, plus connectés avec eux-mêmes après une rude introspection, plus vrais puisque sans plus de faux semblants, sans plus de cachotteries, ni plus rien de mauvais.





Que vous ayez du temps pour vous questionner ou bien pour ruminer votre vaine nostalgie, vous êtes bien l? pour quelque chose, alors autant chercher à savoir pourquoi !

Or, nous aussi nous sommes les gens de 2020 et nous vous demandons : « A quoi sert-il de vivre avec le regret d’une autre époque ? A quoi sert-il d’entretenir la peur de l’avenir ? Ne vaut-il pas mieux faire le nécessaire tout en vivant de rêves et d’espoir, comme des enfants pleins de confiance ? »

Alors restez avec nous et allons de l’avant, car s’enfermer dans ses craintes ce serait s’égarer sans même voir ce qui se passe en réalité.

Fallait-il les écouter, tous ces gens de 2020 ?

Lui seul nous le dira. .

Courrier des lecteurs

TEMOIGNAGE

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Renée Firestone, Une survivante de 97 ans

Mme Firestone, ancien membre du conseil d'administration du musée, est une conférencière assidue du musée de l’Holocauste de Los Angeles. Née Renée Weinfeld en 1924 à Uzhgorod, en Tchécoslovaquie, elle est une survivante d'Auschwitz et d'une marche de la mort. Firestone et d'autres prisonniers ont été libérés par les Russes en 1945. Après la guerre, Renée est retournée à Prague où elle s'est mariée et a eu une fille. Les Firestone se sont installés aux États-Unis en 1948, et Renée est devenue une créatrice de mode prospère dont les pièces font désormais partie de la collection permanente du LACMA. Elle a reçu un prix de leadership du United States Holocaust Memorial Museum et est apparue dans plusieurs documentaires sur l'Holocauste. Fréquence Juive et Renée, en face à face virtuel, interview exclusive, c’est parti !

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SHOAH : LE TÉMOIGNAGE DE Michèle? Rodri

Son père était de Cracovie, elle est petite fille de Cohen, cadette de ses trois frères qu’elle aimait tant.? Michèle? a 7 ans et demi. Elle est pleine d’innocence, elle joue avec ses amis devant la porte de sa maison de Neuilly-sur-Seine. Soudain, un camion s’arrête devant chez elle. Elle est la seule à porter l’étoile de David. Ils la jettent dans le camion, sous les yeux terrifiés de ses parents qui ne savent pas quand ils la reverront, puis la laissent partir, direction Drancy. Aujourd’hui, à 86 ans, Michèle témoigne dans Fréquence Juive de l’horreur qu’elle a pu vivre.

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