Quasi inexistantes, les saisons comme en France ne rythment pas vraiment notre année. Heureusement que les fêtes juives sont l? pour nous faire avancer et nous servir de repères. Au mois de Décembre, tout le monde s’empresse de sortir son beau candélabre, symbole probant de la lumière et de la Présence divine. Voyons comment, ici à Los Angeles, la communauté juive francophone ressent Hanouka.

Shabbat, un cadeau qui dure toute l’année L’hiver de Los Angeles n’est pas celui de Paris. Même si les mois de Novembre, Décembre et Janvier sont un peu plus frais et humides, il fait bien trop chaud pour laisser mijoter des plats longs à cuire. Malgré cela, certaines familles conservant leur tradition, ne voient aucun inconvénient à cuisiner leur Dafina, en hiver comme en été. Bien que le lever du soleil se fasse de très bonne heure, les journées courtes laissent juste le temps de préparer le repas et se préparer pour l’entrée de Shabbat. La communauté, ici, est assez pratiquante, et respecte les horaires de Shabbat. Dès le jeudi, les femmes s’activent dans les supermarchés casher - à celle qui trouvera les délices les plus rares afin de surprendre ses invités - et ne tardent pas à cuisiner de bons plats près à ravir l’assemblée, du vendredi soir au samedi soir.

Des entrées aux desserts, l’abondance et la touche tunisienne sur les tables, sont, en général, assez marquantes. L’assiette « Å“ufs mollets, thon en boîte et harissa » est un grand classique! En best-of, le couscous et la « Daf » restent, comme dans beaucoup de familles, les plats traditionnels. Parfois, on est agréablement surpris de goûter des spécialités de fins gourmets, telles que la joue mijotée… Retrouvez les meilleures recettes p.16 du magazine. L’apéro du samedi, lui aussi, n’a pas de saison, il se pratique toute l‘année, à condition de ne pas en abuser. L’ambiance des Leh’aïm est très conviviale et festive. On se souhaite d’apprendre de bonnes nouvelles, et que du bonheur ! BH’. Minhag * Les beignets, « Sfendj » ou encore « Latkes » se mangent aussi bien sucrés que salés. * En Algérie, on fourrait des dattes avec de la pâte d’amandes et on les offrait aux enfants en guise de friandises. * En Tunisie, on utilisait de vieilles hanoukiot à l’huile dans lesquelles on faisait brûler des mèches.

* Au Maroc, les artisans juifs fabriquaient des hanoukiot, depuis la lampe du pauvre en fer blanc jusqu’? la belle lampe de cuivre, de bronze, d’argent ou même de pierre dans le Sud du pays. ILLUSTRATION : Mémé Sarfati, Elie kakou Hanouka, au coeur de la fête Quand vient le moment d’allumer les petites bougies multicolores, les fioles d’huile, les décorations dans la maison, tout brille! À la tombée de la nuit, la magie de la lumière fait son effet. De l’extérieur, chaque fenêtre expose ses petites flammes et à l’intérieur, les murs décorés de dessins d’enfants et des luminaires en tout genre (Magen David, toupies électriques, etc.) éclairent les foyers. Dans certains frontyard (jardins de propriétés donnant sur la route) du quartier juif, quelle n’est pas notre surprise d’apercevoir des Hanoukiot format XXL exposées devant chaque maison. Dans les rues, les camions des Chabbad portent la Hanoukia sur leurs toîts, diffusant des musiques klezmer qui chantent la joie.



Les magasins vendent tous types de décorations dans le thème de Hanouka (nappes, serviettes, assiettes, guirlandes, etc.). Nous mangeons tous des « Soufganyot » en dessert. Depuis la nuit des temps, au sucre, à la confiture ou au chocolat, ces célèbres beignets sphériques aplatis ravissent tous les gourmands. La tradition américaine veut que l’on organise une grande fête à laquelle on invite les cousins, cousines, amis, voisins et camarades d’école des enfants. Nous offrons un buffet sucré et des cadeaux pour chaque enfant. Finalement, au plus profond de l’hiver, cette lueur d’espoir nous fait réaliser que tout est possible. Cette joie intense qui remplit nos cÅ“urs nous reconstruit et nous aide à tout surmonter. C’est l? que le miracle se produit… .

Recent Reviews

Le «? vision board? » : Lorsque votre rêve devient réalité…

9.3

Vous avez tant de fois rêvé d’être une star, un grand milliardaire, sur une plage paradisiaque, en plein tournage du dernier film de Steven Spielberg… Et si ce rêve devenait réalité ? Si c’était vraiment possible et tenait juste sur le bout de vos doigts …. Et si cela ne dépendait que de vous, à quoi ressemblerait le tableau de vos rêves. Si l’on vous demandait d’assembler les images de votre vie rêvée, que choisiriez-vous ?

Courrier des lecteurs

LA CHRONIQUE DE

LA CHRONIQUE DE

Chers Lecteurs, Chères Lectrices,

Je me présente, Ilona Cazorla, nouvelle rédactrice en chef du magazine Fréquence J.

Installée depuis trois ans aux États-Unis et anciennement diplômée de Sciences Politiques, passionnée d'art, de cinéma et de littérature, je partage mon temps entre mes deux villes d'adoption, Los Angeles et New York.

LA CHRONIQUE DE

Notre mission : Trouver ce que l’on cherche ou chercher ce que l’on doit trouver ?

Inspiration selon un cours du Rav Benchetrit diffusé le 1er Août 2021 : «? Tu trouves ce que tu cherches? », sujet mis en parallèle avec l’expatriation des francophones aux Etats-Unis, qui ne serait, en fait, qu’un simple et agréable raccourci donnant un sens à nos vies.

LA CHRONIQUE DE

LA JOIE : Back to the future

Face à un échec, les réactions les plus courantes restent le déni et la colère. L’ échec est douloureux. Il nous renvoie à nos limites, nos faiblesses et nos lacunes. La reconstruction, suite un échec, se fait souvent après une acceptation, une analyse des facteurs de l’échec, un nouveau plan d’attaque, un besoin de renouveau.

LA CHRONIQUE DE

HERBERT PAGANI : PLAIDOYER POUR MA TERRE

Herbert Avraham Haggiag Pagani, dit? Herbert Pagani? est un peintre, sculpteur et auteur-compositeur interprète de chansons italien? des? années 1970, né le? 25? avril? 1944? ? ? Tripoli? en? Libye et mort à 44 ans? ? ? Palm Springs? en? Californie? aux? États-Unis. Il repose à Tel Aviv, en Israël.
Dans plusieurs de ses chansons, il a insisté sur son identité juive (l’étoile d’or) et son soutien à Israël (Plaidoyer pour ma terre), texte qui constitue son «? credo? » philosophique.
Plus de 45 ans après, ce texte est toujours d'actualité

LA CHRONIQUE DE

Les gens de 2020

Voici ce qu’ils nous disent de faire, les gens de 2020 : « Lavez-vous les mains, portez des masques, prenez vos distances, restez chez vous, portez-vous bien ». Jusque l? , rien de trop difficile.

LA CHRONIQUE DE

CELINE BONNAN On était bien…

Quand il faisait bon vivre à Los Angeles, quand les rues portaient leur maquillage,? que les commerces grouillaient de monde,? que? les restaurants respiraient encore les sixties… on? avait de la chance !

LA CHRONIQUE DE

CELINE BONNAN N'AVOIR QU'UNE SEULE IDÉE EN TÊTE, SE BONIFIER

Etant jeune, on se dit souvent que l’on a le temps…le temps de quoi ? De penser à l’avenir, de réfléchir à ses actes, de méditer sur soi-même. Bien sûr qu’on a le temps ! Oh oui l’insouciance... Mais pas trop longtemps.

LA CHRONIQUE DE

CHABBAT DES LUMIERES

Par Bob Oré Abitbol

SUBSCRIBE TO NEWSLETTER!
Subscribe now!