À l’approche de Roch Hachana, évoquons certaines des problématiques que nous avons à résoudre dans notre vie afin de nous préparer de manière optimale à ce grand jour. La principale d’entre elles étant celle de notre rapport avec Hachem.

Définir l’homme Il existe deux manières d’aborder la question : nous pouvons, soit essayer de définir D., soit essayer de définir l’être humain. La Torah choisi la seconde option, car elle est à la fois plus réaliste et surtout plus accessible. Définir l’homme revient à définir ce que D. attend de l’homme. L’enjeu est de taille, car s’il en était autrement, la plupart des êtres humains risqueraient de passer à côté de leur propre vie. Si on ne peut accuser un être humain de ne pas avoir accompli ce que de toute façon il n’était pas capable d’accomplir, ou de ne pas avoir été celui qu’il n’était objectivement pas, en revanche, on pourra toujours lui reprocher de ne pas avoir réalisé ce qu’il était capable de faire ou de ne pas avoir été celui qu’il aurait dû être en réalité.

Pour arriver à répondre à cette attente divine impérieuse, il faut dans un premier temps, croire en soi puis dans un second temps, instaurer un dialogue entre soi et D., ce qui aboutit indubitablement à l’épanouissement et à la réalisation de sa propre personne. Pour la Torah, la solution est on ne peut plus clair : Elle fixe des objectifs à l’être humain en lui demandant d’atteindre un certain niveau. Elle lui insuffle un idéal et essaie de lui tracer un programme. Roch Hachana, revenir vers D. S’insérer à l’intérieur de ce programme, c’est vouloir être un juif digne de ce nom. Je dis bien “ vouloir", car on est pas sûr d’y arriver, et c’est ce que nous allons essayer de démontrer. Nous avons bientôt une échéance, d’une importance suprême: D. va sous peu décider de nos vies pour l’année à venir. C’est à Roch Hachana que le décret concernant la vie de chacun d’entre nous sera prononcé: une cour d’appel est certes réunie à Yom Kippour et une cour de cassation à Hochaana Raba, mais le verdict est prononcé le jour de Roch Hachana. Nous savons que l’homme peut raccourcir le temps, non pas le temps au sens propre du terme, mais plutôt celui dans lequel il évolue spirituellement. Il est possible, en une heure, de comprendre ce que d’autres mettront des années à le faire. Certains acquièrent leur part au monde futur en une seule heure, dit le Talmud. Le tout est de ne pas rater le coche. La Torah craint que l’homme ne revienne vers D. trop tard. Tous les hommes finissent par revenir tôt ou tard, selon la tradition juive, même le pire des mécréants revient vers D.

"La vie ici-bas peut-être magnifique, et emplie d’un bonheur intense; on peut en jouir pendant les 120 ans que D. nous accorde, mais pour ce faire, il faut aller à l’essentiel et accomplir les Mitsvot."




le jour de sa mort. Retourner vers D. dans tous les sens du terme : au sens propre, car son âme retourne à sa source ; et au sens figuré car son décès va entraîner une prise de conscience quand à la nécessité d’un retour vers l’Être qui l'a créé. Mais pourquoi acquérir cette conscience si tard et perdre tant de temps? La vie ici-bas peut-être magnifique, et emplie d’un bonheur intense; on peut en jouir pendant les 120 ans que D. nous accorde, mais pour ce faire, il faut aller à l’essentiel et accomplir les Mitsvot. La Torah, et c’est ce qui est admirable en elle, ne nous a pas seulement donné les modalités d’action, mais nous a expliqué également dans quel état d’esprit il fallait agir. Le Gaon de Vilna a quitté ce monde il y a près de deux siècles, pendant la fête de Souccot. Son envergure spirituelle était tout à fait exceptionnelle. On raconte qu’un jour, il demande à l'un de ses élèves de lui apporter un Etrog d’Israël. À l’époque, évidemment, la chose était difficile; il s’agissait de se déplacer jusqu’en Israël, entreprendre un voyage long et périlleux. Lorsqu’enfin le Gaon reçu un magnifique Etrog après plusieurs mois d’attente, il se montre extrêmement reconnaissant à l’égard de son élève. Ce dernier lui adressa alors une demande assez particulière: "Rabbi accepteriez-vous de me céder la récompense de l’accomplissement de cette Mitsva que vous obtiendrez dans le monde futur ?». Au lieu de s’attrister d’une telle requête le Gaon de Vilna exulta « Grâce à D., je vais enfin pouvoir accomplir une Mitsva de manière parfaitement désintéressée, sachant que mon action ne me rapportera rien dans le monde futur!» Il accomplit alors la Mitsva des Arbaat Ha-Minim (quatre espèces) de Souccot avec une ferveur hors du commun.



Si pour nous les Mitsvot sont un enjeu et non un jeu; si pour honorer le Shabbat, nous sommes prêts à réaliser tous les sacrifices du monde; si pour acheter des bons Tefilin, nous sommes prêts à renoncer à nos vacances ; si pour manger Cacher ou pour prodiguer une éducation juive à nos enfants, nous sommes prêts à parcourir des kilomètres, alors nos actes ont une valeur incommensurable aux yeux de D.! Car ce qui compte à Ses yeux c’est ce que nous aurons sacrifié pour la Mitsva. Dans la mesure où celle-ci aura exigé beaucoup d'efforts de notre part, sa valeur s'en trouvera décuplée!! .

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