Juste avant le début du match PSG–Bayern Munich de la finale de Ligue des Champions 2020, Alex nous avoue ne pas être un très grand fan de foot, mais quand il s’agit d’un grand match, il est l? ! De toute façon, pour lui, lorsqu’il était en cour de récré, il savait bien que pour être aimé des filles, il fallait être le meilleur au foot ! Entouré des bonnes personnes, avec sa chevelure et son bagou, ce jeune humoriste de 33 ans aux origines tunisiennes et polonaises biélorusses, croit très fort en soin étoile et rien ne l’arrête, ni les challenges, ni même le corona !

F.J. : « Peux-tu nous parler de ton parcours, ce qui t’a poussé vers l’humour ? »
Alex : « J’ai vraiment compris qu’il fallait que je fasse du stand-up quand tout jeune, je me souviens être parti à Montréal, et avoir dit à mes parents que je voulais être chanteur. Tout s’est révélé lorsque - comme l’humoriste Roman Frayssinet - j’ai vu le DVD du spectacle de Gad Elmaleh « L’autre c’est moi ». J’ai soudain réalisé que la personne qui me donnait envie de faire ce métier était humoriste et que c’était l’humour dans ses chansons que j’aimais le plus. Au début, j’écrivais des chansons assez déprimantes avec des blagues entre chacune d’entre elles, ce qui ne semblait pas très logique pour le public…drôle, déprimant ? Qui suis-je ? En tous cas, aujourd’hui, c’est beaucoup plus cohérent.

Je suis seul sur scène, je fais des blagues et parfois, je prends la guitare pour chanter et faire rire mon public à travers la musique. Tout ce travail s’est déroulé en de nombreuses étapes. Alors que la route semblait être tout tracée, j’ai pris différentes directions avant de revenir au chemin principal. C’est comme si tu te trouvais en face d’un magasin « Super U » et que pour y entrer, tu prenais tous les détours possibles et les petites routes en cul de sac, alors qu’en allant tout droit, tu pouvais y arriver. C’est ce que j’ai fait ! Mais j’avoue que tous ces détours en valaient la peine. Grâce à ces chemins, j’ai appris à jouer du piano et de la guitare, à comprendre la musique, à faire de la radio, à travailler sur ma répartie, à faire de l’animation, à mettre les gens à l’aise, à recevoir des invités, etc… Ces détours étaient en fait, mon chemin à moi. »

F.J. : « Ton chemin, selon toi, aurait alors été guidé. Qu’en est-il de ton interprétation spirituelle par rapport à cela ? »
Alex : « Je suis certain que tout est lié ! Le dépassement de soi, l’ambition, l’apprentissage, les valeurs de ma religion nous apprennent que le chemin de la vie n’est pas tout tracé, ce qui relève cette idée du Divin ! Selon moi, on n’avance pas sans foi. On a tous un penchant spirituel et moi je l’ai de plus en plus. De par mon expérience, j’ai ce besoin de spiritualité. Je suis quelqu’un d’assez tourné vers le judaïsme, j’étudie des textes du Talmud. Dans mes spectacles, je préfère faire des choses qui unissent les gens plutôt que celles qui les divisent. C’est pourquoi je ne me définis pas à une religion, même si je suis fier d’être juif. Je n’ai pas besoin de le proclamer. La ligne directrice de mon premier spectacle, c’est l’amour d’une mère envers son enfant et comment un enfant reste toujours l’enfant de sa mère malgré l’âge et le temps, peu importe la religion, la couleur de peau, l’origine. Les mères aiment leurs enfants de façon inconditionnelle. En fait, je parle de ma vie et de moi particulièrement, l’amour de ma mère envers moi ayant été très marquant.

F.J. : « La réussite, c’est quoi pour toi ? Comment vois-tu l’évolution de ta carrière ? »
Alex : « Je crois que la réussite, c’est être capable de ne pas abandonner après l’échec. Si tu continues et que tu lâches pas, tu réussi. On se dépasse, on n’abandonne pas, et en bout de ligne, on a tout donné, on a fait le max, on a été jusqu’au bout de ses capacités. Le travail, la foi, la persévérance, telle est la recette. On peut dire que Kev Adams a réussi amis aussi que « Thibault Delafontaine » a réussi aussi, seulement on ne le connaît pas encore.

"Tout ce que je fais dans la vie, c’est en fonction de ma mère !"




»

F.J. : « À Quel style d’humour te rattaches-tu ? Qui est ton public ? Quelle tranche d’âge ? Quand à « l’humour de rue », comment es-tu devenu adepte de ce genre de télé-réalité urbaine ? »
Alex : « Mon public est en formation, je le découvre. Il commence à grandir. Des plus jeunes aux plus vieux, ils ont tous un dénominateur commun : ils regardent encore des films de Disney (sketch disponible sur le QR code ci-dessous). Si tu pleures devant la reine des neiges, t’es mon public ! Le micro-trottoir, c’était pour m’amuser, j’ai fait une vidéo pour divertir les gens, improvisé des chansons pour les passants dans la rue, mais le spectacle c’est ma vraie priorité. »

FJ. : Comment as-tu vécu le Covid ? Est-ce un frein à l’ascension d’un début de carrière ?
Alex : Évidemment, le monde du spectacle est en péril, mais pendant le confinement, j’ai fait des vidéos tournant avec pas mal de vues. Je ne crache pas sur le covid mais maintenant que Kev Adams ouvre le « Fridge Comedy club » dans le respect de la sécurité et des gestes barrières, et que je vais y jouer toutes les semaines, cela commence à devenir un problème. Il est certain que les gens ne sont pas vraiment dans une humeur de sortie. Ayant peur de rentrer dans un supermarché, tu imagines confinés dans une salle de spectacles ?
Mais je pense sincèrement que le covid, c’est aussi la manière dont nous, les artistes, allons nous adapter. Le spectacle sur zoom, je n’y crois pas trop mais les vidéos, les live ou les concepts particuliers.. ça oui ! Comme dans la Torah, on doit vivre avec son temps et dans le lieu dans lequel on est. Le peuple juif s’est toujours adapté et a toujours réussi."

F.J. : « Entouré des meilleurs, cela t’a-t-il aider ? Quelles relations as-tu avec eux ? »
Alex : « Gad Elmaleh a été un vrai guide artistique et Kev Adams m’a carrément ouvert les portes de la France. Avec Gad, j’ai fait trois fois l’Olympia à Montréal et grâce à Kev, j’ai fait tous les Zénith français. Ils m’ont offert de grandes opportunités mais après, c’était à moi de tout faire. Le métier que je pratique est assez transparent. Comme chez tous les artistes d’ailleurs, seuls nous-mêmes savons quoi dire et comment le dire. L’hypocrisie se trouve dans le milieu social mais sur scène, c’est que du vrai. »

F.J. : « Parle-nous de tes projets. »
Alex : « Mon spectacle s’appelle « Bijou », je le jouerai au « Fridge Comedy Club » toutes les semaines. Il s’agit de mon premier spectacle et il porte le nom que me donne ma mère. Mon objectif dans ce spectacle est également de faire comprendre à mon public comment j’en suis arrivé l? , sans clichés ni caricatures. Tout ce que je fais dans la vie, c’est en fonction de ma mère !
Je compte également continuer ma chaîne Youtube mais aussi mes parodies Disney.

Le concept est simple : se dire les choses que l’on n’ose pas à la façon Disney et dans des situations de tous les jours. Il y en aura bientôt une par mois. »

F.J. : « L’idée de convaincre un nouveau public, ça te tente ? À quand un spectacle à Los Angeles ? »
Alex : « Ça me branche grave ! Dès que possible … J’ai déj? fait Tel Aviv, Montréal et la France…mais LA, pas encore. Il y a un vrai côté séduction, on ne se connait pas, comme dans une vraie « date », c’est très excitant d’allumer ce petit interrupteur dans le cœur des gens. »

Crédit Photo : Dumaisphoto .

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