Le Tana (titre donné aux sages de l’époque de la Mishna) Rabbi Shim’on bar Yoh’aï, est né près de cinquante ans après la destruction du second Temple et faisait partie des 5 élèves restant du grand Tana Rabbi Akiva (après l’épidémie ayant causé la mort à 24000 de ses élèves, ce qui est d’ailleurs la raison du deuil que nous portons durant les 33 premiers jours du Omer).

L‘empreinte laissée par Rabbi Chim’on dans la transmission et l’enseignement de la Torah est tout simplement colossale. Lorsque dans la Michna et le Talmud, on cite Rabbi Chim’on sans donner davantage de précisions, il s’agit de Rabbi Chim’on bar Yoh’aï. Rabbi Chim’on composa le Sifré, midrash halah’a sur Bamidbar. Le midrash halah’a est une explication approfondie des versets de la Torah dans le but d’en dégager de conclusions halah’iques, c'est-? -dire des lois applicables. Rabbi Chim’on composa également la Mékhilta, Midrash Halakha sur Chémot. Bien entendu, l’œuvre principale de Rabbi Chim’on est le Zohar Ha-Kadoch, que Rabbi Chim’on composa avec ses élèves. Elle est la résultante de toutes les extraordinaires révélations auxquelles a eu droit Rabbi Chim’on lors de son séjour prolongé dans la grotte, pour échapper aux persécutions des Romains.

Le Zohar Ha-Kadoch est conçu comme un livre d’explications ésotérique sur les Parachiot (péricopes) de la Torah. Rabbi Chim’on composa également le livre « Ra’aya Méhemna », signifiant « Berger Fidèle », cette dernière appellation désignant Moché Rabbénou, berger fidèle du peuple juif. Il composa également le « Sifra dé Tsni’outa », départagé en cinq chapitres, faisant écho aux cinq livres de la Torah. Il fut également l’auteur du livre « Tikouné Ha-Zohar », dans lequel il révèle soixante-dix explications possibles du verset « Au commencement D. créa ». Rachbi (initiales de Rabbi Chim’on bar Yoh’aï) rédigea également avec ses élèves la « Idra Rabba Kadicha ». Ce livre fut rédigé suite à la réunion de Rabbi Chim’on et de ses élèves en pleine nature. Idra signifie en effet « grange ». Ces quatre derniers ouvrages cités sont bien entendu des ouvrages ésotériques. Rabbi Chim’on eut le mérite de révéler au monde des secrets de la Torah d’une importance sans équivalent depuis la révélation du Sinaï. Au début la transmission du Zohar se fit de manière exclusivement orale. Puis Rachbi voulant prévenir l’oubli de l’aspect ésotérique de la Torah, décida de mettre par écrit les secrets de la Torah. À cette fin, il nomma Rabbi Abba, scribe dévoué qui comptait parmi ses meilleurs élèves. Dans sa version originale, le Zohar Hakadoch avait été composé comme une explication ésotérique sur l’ensemble des vingt-quatre du Ténakh (Canon Biblique Juif).

Le Zohar actuel se compose seulement lui, d’une explication ésotérique sur les cinq livres de la Torah. Les secrets que nous révèle le Zohar Hakadoch (Saint) sont d’une importance telle, que nos Sages nous disent que c’est par le mérite de son étude que le peuple juif sortira de l’exil et sera délivré, bientôt et de nos jours. L’amour de Rabbi Chim’on Bar Yo’haï envers la sainte Torah le mena également à l’amour du peuple d’Israël, comme nos maîtres racontent dans le Midrach Rabba: Une femme de la ville de Tsaïdon était mariée depuis 10 ans et n’avait pas d’enfants. Le couple vint consulter Rabbi Chim’on Bar Yo’haï avec la volonté de se séparer. Rabbi Chim’on Bar Yo’haï leur dit: « Puisque vous vous êtes mariés en faisant un festin, ainsi vous ne vous séparerez qu’avec un festin ! » Le couple écouta Rabbi Chim’on Bar Yo’haï et ils organisèrent une fête avec un grand repas. La femme fit boire abondamment du vin à son mari. Le mari lui dit: « Ma chère épouse, prend la meilleur chose que je possède et rentre chez ton père ! » Que fit la femme ? Lorsque son mari fut endormi, elle fit signe à ses serviteurs et à ses servantes et leur dit: « Portez mon mari avec son lit et emmenez le chez mon père.



» A minuit, lorsque le mari avait cuvé son vin, il se réveilla et demanda immédiatement à sa femme: « Où suis-je ?! » Elle lui répondit: « Dans la maison de mon père ! » Il lui dit: « Mais qu’est ce que je fais dans la maison de ton père ?! » Elle lui répondit: « Ne m’as-tu pas dit dans la soirée : prend la meilleur chose que je possède et rentre chez ton père ?! Rien au monde ne m’est plus précieux que toi ! » Ils se rendirent de nouveau chez Rabbi Chim’on Bar Yo’haï qui pria pour eux et ils eurent des enfants. Que le mérite de Rabbi Chim’on Bar Yo’haï nous protège et que nous ayons le mérite de le voir rapidement et de nos jours lors de la Résurrection des morts et de la Rédemption finale, Amen Ken Yéhi Ratson. .

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