De nos jours, nous observons les liens les plus irréfutables entre la nutrition et notre santé. Explorons l'impact de notre façon de manger sur notre vie spirituelle, mais aussi les incidences positives sur notre corps.

Quand se nourrir fait du bien a l'Âme... Le premier bienfait est personnel : on écoute la parole de D., qui nous a ordonné ses commandements. On y gagne des bonnes actions, des mitsvot, et cela n'a pas de prix. D'autre part, manger cacher implique de faire un choix conscient et quotidien, de mettre de côté certaines envies, certaines pulsions. Se maîtriser au point de vue alimentaire implique des efforts importants. Grâce à cela nous pouvons nous dépasser plus facilement dans beaucoup d'autres domaines de la vie qui demandent justement de travailler sur son esprit et sur son corps. Du point de vue de la santé, la Torah nous enjoint de faire attention à notre corps et à notre âme. Les recommandations abondent dans le Talmud à propos de la modération. Nous devons aspirer à une vie sans excès et suivre de nombreux conseils pour prévenir ou soigner des maladies.

Il ne suffit pas de manger cacher, il faut également savoir vivre la vie qui va avec : Les plats, les boissons doivent être frais, servis dans des ustensiles propres et mangés avec des mains propres. Nombre d’aliments dangereux pour la santé, ou pour telle maladie en particulier, sont répertoriés, et d'autres recommandés pour la santé : " Les aliments frits ou gras sont difficiles à digérer " (Berakhot 57b) " Il est bon de manger des légumes toute l’année et de boire de l’eau fraîche à chaque repas " (Berakhot 40a ; 57b) Casher aussi dans notre façon de vivre On voit bien l'intérêt que portaient nos Tsadikims et nos Sages, à l'état du corps et à sa bonne préservation. Ils ont décrété que chacun est tenu, tous les jours, de se laver, au minimum, le visage, les mains et les pieds « en l’honneur de son Créateur » (Shabbat 50b). Il faut se laver souvent les mains : le matin au lever du lit, au sortir du bain et des toilettes, après s’être coupé les ongles ou avoir touché une partie du corps habituellement couverte, des règles qui créent une bonne hygiène tout en s'appuyant sur le verset « Vous ne souillerez pas vos personnes » (Levitique. 20, 25). Comme le Rambam aussi, qui, avec plusieurs centaines d'années d'avance sur la médecine moderne, rétablit le lien entre se nourrir et rester en bonne santé, en plus de détailler avec soins les bonnes habitudes pour vivre longtemps sans maladies. Manger cacher, c'est aussi un état d'esprit, il nous en parle clairement : Se nourrir correctement ne signifie pas s'attacher uniquement à la qualité et au choix des aliments, mais aussi aux conditions extérieures et à l'état d'esprit dans lesquels nous absorbons cette nourriture: "Du pain sec à manger, mais dans la sérénité" (Proverbes, Roi Salomon).

Il est important de manger dans le calme, en étant détendu. La tranquillité d’esprit garantit une bonne digestion. Un exercice de volonté qui va amener à chacun toutes les bénédictions, celles que l’on prononce avant et après évidemment, et la bénédiction dans nos assiettes, les énergies positives que la Torah nous promet. Les bénédictions amènent la guérison dans nos aliments, nous exprimons ainsi la reconnaissance pour le Bien que D. nous fait et tout le Juif c'est remercier (Yehoudi = Yehouda = Hodaa = remerciements) C'est notre nature profonde de louer D. pour ses bienfaits, de prendre conscience de la chance d'être en bonne santé, d'avoir de quoi se nourrir avec plaisir, tout cela grâce à la volonté de D. Notons d’ailleurs que manger cacher est un acte spirituel qui permet de relier le corps et l'âme avec D. La table elle-même est comparée au mizbeah', l'autel du Temple où on amène les sacrifices, de l? on comprend mieux la sainteté de nos repas, l'importance de notre façon de manger. Cela doit nous amener la Joie ! Nos choix alimentaires sont donc très importants, d'où les règles de cacherout qui nous guident justement. La nourriture devient la personne elle-même comme le détaille Rabbi Nahman de Braslav dans un enseignement du Likoutey Moharane (Torah 128) Il nous explique notamment que l'herbe est broutée par le ruminant, le végétal (Tsomeah') devient l'animal lui-même, qui lui, est consommé par l'homme, provoquant une élévation de la bête (Hay) en humain (Medaber).



C'est un processus spirituel d'élévation qui se met en place, avec tout les bienfaits divins qui y sont liés. Nous devenons ce que nous mangeons et quand les lois de cacherout sont respectées, notre énergie spirituelle est renouvelée. C'est indispensable pour pouvoir vivre une pleine relation avec D., être spirituellement apte à ressentir la sainteté dans les actes, comprendre beaucoup mieux la Torah qu'on étudie, et bien sûr, amener sur soi toutes les bénédictions, Amen ! .

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