Par Rabbi Moshe Aharon

Des millions de personnes de par le monde aimeraient tant recevoir, ne serait-ce qu’une seule berakha du Maître du monde. Elles seraient prêtes à fournir des efforts et à se sacrifier pour avoir le mérite de figurer sur la liste des heureux inscrits dans le « Registre des souvenirs » (Séfer Hazikhronot) du Créateur. Il est évident que d’avoir le mérite de recevoir la berakha de manière pleinement consciente n’est pas une petite chose. Mais que dire lorsqu’il s’agit de recevoir non pas une berakha, mais un faisceau de berakhot, au nombre de 70 ?! A l’issue de ce Chabbat, cette possibilité va nous être donnée avec la veillée de Chavouot, minhag universellement répandu dans le monde juif. Quelle est la récompense de ceux qui restent éveillés pour étudier la Torah en cette nuit ? Voici ce qu’indique le Zohar (introduction au premier volume, p.

8a) : « Tous ceux qui récitent le Tikoun [compilation de textes de la Torah écrite et orale] et se réjouissent en cette nuit seront inscrits dans le Séfer Hazikhronot, et le Saint béni soit-Il les bénira de 70 berakhot et [les coiffera] de couronnes du Monde d’en Haut. A leur endroit s’applique le verset (Malakhi 3:16) “Cependant les adorateurs de l’Eternel s’exhortèrent mutuellement : l’Eternel écouta et entendit, et un registre de souvenirs fut dressé devant Lui en faveur de ceux qui craignent l’Eternel et qui respectent Son Nom.” » On relèvera par ailleurs, dans l’ouvrage Minhagué haAri zal, également appelé Ptoura Déaba, la promesse selon laquelle quiconque ne dort pas, même un instant, en cette nuit entièrement consacrée à la Torah est assuré de terminer son année et d’être épargné, au cours de celle-ci, de tout mal. Cette idée est corroborée par Rabbi Chimon bar Yo’haï dans l’introduction de Béréchit. C’est en fait toute l’orientation de la vie de l’homme en cette année qui en dépend, car s’il ne dort absolument pas, il est certain qu’il ne mourra pas dans le courant de cette année. Voil? pourquoi cette coutume d’étudier toute la nuit de Chavouot s’est répandue dans notre peuple. Ajoutons, au passage, que dans de nombreuses communautés, on évite au maximum de parler de sujets sans rapport avec l’étude, et ce, jusqu’? après la Kédoucha du kéter de la prière de Moussaf. C’est une ségoula particulière, basée sur les écrits du Ari zal, pour échapper à une mort en état de karèt, de retranchement, mot formé en hébreu, des mêmes lettres que kéter. Une séance de rattrapage La raison de cette coutume d’étudier pendant toute la nuit de Chavouot est expliquée dans les Pirké de Rabbi Eliézer : alors que la Torah allait leur être donnée quelques heures plus tard, les enfants d’Israël passèrent la nuit à dormir, en cette période où les nuits sont courtes et si douces, au point que le Saint béni soit-Il dut les réveiller par le tonnerre et les éclairs qui précédèrent le don de la Torah. C’est en vue de réparer ce manquement que nos Sages ont instauré cette veillée d’étude, avec son tikoun jusqu’au petit matin, où on lit dans la Torah les Dix Commandements, comme si on les recevait au mont Sinaï. La voix de la Chékhina Afin de donner une idée de l’ampleur du tikoun, de la réparation opérée par l’étude de la Torah dans les sphères supérieures, nous allons citer le témoignage du Rav Chelomo Alkabetz zatsal, auteur du fameux chant de Chabbat « Lékha Dodi », récité par toutes les communautés du monde, le vendredi soir. Il nous retrace l’expérience qu’il a vécue alors qu’il se trouvait, en Diaspora, dans le même groupe de Sages que Rabbi Yossef Caro zatsal, auteur du Choul’han Aroukh, lors de la veillée d’étude de Chavouot : « Sachez que nous avions projeté, le ’Hassid [Rabbi Yossef Caro], moi son serviteur [Rabbi Chelomo Alkabetz] ainsi que des amis, de veiller ensemble la nuit de Chavouot.

Cette voix se mit alors à nous parler : « Renforcez-vous et poursuivez vos efforts, mes bien-aimés, réjouissez-vous dans l’allégresse, et sachez que vous êtes des êtres d’élite."




D.ieu soit loué, nous sommes parvenus à étudier sans nous arrêter un instant. Voici le séder d’étude, à commencer par la paracha de Béréchit. Nous avons lu les versets avec révérence, suivant la cantillation. Et incroyable mais vrai, lorsque nous avons commencé à étudier la Michna, le Créateur nous a donné le mérite d’entendre une voix s’exprimer par l’organe du ’Hassid, une voix forte et claire. Tous ceux qui étaient dans les parages entendirent cette voix sans la comprendre, voix très agréable qui, d’instant en instant, augmentait d’intensité. Nous tombâmes aussitôt face à terre ; plus personne ne respirait sous l’effet de la peur. Cette voix se mit alors à nous parler : « Chalom, mes amis, les plus valeureux de tous, mes amis bien-aimés, salut à vous ! Heureux êtes-vous, ainsi que celles qui vous ont donné le jour ! Heureux êtes-vous dans ce monde et dans l’autre, vous qui avez pris sur vous de me couronner en cette nuit ! Car cela fait de longues années que ma face est abaissée sans personne pour me consoler, moi qui étais humiliée dans la poussière, reléguée dans un tas de fumier. Et enfin, vous m’avez restitué ma couronne. « Renforcez-vous et poursuivez vos efforts, mes bien-aimés, réjouissez-vous dans l’allégresse, et sachez que vous êtes des êtres d’élite : vous avez le mérite de faire partie du palais du Roi du monde. Toute votre Torah et le souffle de vos bouches sont montés jusqu’au Saint béni soit-Il. Combien de cieux et d’espaces vos paroles ont-elles transpercé en montant ! Les anges se sont tus, les séraphins sont restés muets, les créatures saintes se sont tenues immobiles, ainsi que toute la légion d’en Haut et le Saint béni soit-Il, écoutant vos voix. « Si vous étiez dix, vous vous seriez élevés encore davantage. Mais vous vous êtes tout de même élevés. Heureux votre sort et celui de vos parents, mes amis, qui vous êtes élevés et avez chassé le sommeil de vos yeux toute la nuit ! Par votre intermédiaire et par celui des amis qui se trouvent dans cette grande ville, je me suis élevée en cette nuit. Vous n’êtes pas comme ceux qui, dans leurs lits, se laissent aller au sommeil, qui constitue un soixantième de la mort. Vous, au contraire, vous êtes attachés à D.ieu et Il s’en réjouit. « Aussi, mes fils, renforcez-vous et réjouissez-vous dans l’amour, la Torah et la crainte de D.ieu. Sachez que si vous pouviez évaluer, dans une infime mesure, la souffrance dans laquelle je me trouve, vous ne pourriez éprouver la moindre joie ou rire à l’idée qu’? cause des fautes, je suis traînée dans la poussière.

Mais continuez à vous renforcer, mes chers et valeureux fils, et ne cessez pas d’étudier la Torah, car un fil de grâce est tendu sur vous, et votre Torah est agréée par le Très-Haut. Tenez-vous debout et rehaussez-moi, dites à voix haute, comme à Yom Kippour : Baroukh Chem Kévod Malkhouto Léolam Vaèd ! » Le Rav Alkabetz rapporta d’autres paroles exaltées qu’ils entendirent au cours de cette nuit « ainsi que de nombreuses promesses. Nous éclatâmes tous en sanglots, sous l’effet combiné de la joie et de la détresse dans laquelle se trouvait, par nos fautes, la Chékhina, qui nous implorait d’une voix dolente. Nous nous sommes renforcés jusqu’au lever du jour sans nous arrêter d’étudier, avec une joie teintée de crainte. » .

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