...racontée par Michel Boujenah
Un homme sépharade, voulant devenir ashkénaze, chaque année, est recalé. Un jour, il dit à sa femme : maintenant, c’est sûr, je veux être ashkénaze ! Il part en Pologne, s’enferme pendant deux ans et apprend tout par cœur; l’accent, le « Gefilte fish »… vous en avez déj? mangé, vous ? Celui qui me dit que c’est bon, il est fou ! Pour un ashkénaze, c’est bon car c’est un plat de son enfance, de sa culture, c’est normal ! Mais objectivement, dans le Goémio, tu peux trouver « Nikitouche », « Couscous boulettes », mais jamais « Gefilte fish », c’est impossible ! À la limite, les boulettes de Pâques, ça n’a pas de goût, donc c’est bon ! Il s’entraîne assidûment jusqu’au jour de l’examen.
Tous les grands Rabbins ashkénazes sont assis l? , devant lui. Ils lui posent des questions auxquelles il répond juste, à chaque fois. Ils se réunissent, le convoquent et finissent par délibérer : Les rabbins ashkénazes : « Nous avons décidé, c’est d’accord ! Tu es ashkénaze. Tu es content ? » L’homme sépharade se lève, et avec un élan de joie répond: « Oui » Les rabbins ashkénazes : «Désolés, recalé ! » .